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Conférence nationale sur la relance industrielle : lever les obstacles devant les investissements productifs

Conférence nationale sur la relance industrielle : lever les obstacles devant les investissements productifs
25-04-2022

   Quelque 700 participants ont pris part, début décembre 2021 à Alger, aux travaux de la première Conférence nationale sur la relance industrielle, parmi lesquels des opérateurs économiques, hommes d’affaires, gérants de sociétés publiques et privées, présidents d'institutions financières, chercheurs universitaires, instances de soutien et d'accompagnement spécialisées et partenaires sociaux.

    L’objectif de cette Conférence, qui s’est présentée comme l'événement majeur du secteur de l’industrie pour l’année 2021, est de mobiliser les compétences nationales, locales et à l'étranger, pour établir une vision stratégique du secteur industriel, lui permettant de booster sa croissance et celle de l'économie nationale.

   Organisés sous le thème "Ensemble pour relever le défi", les travaux de la Conférence nationale sur la relance industrielle ont été ouverts par le Président de la République, M. Abdelamadjid Tebboune , en présence de hauts cadres de l'État.



Nouvelles réformes dans le secteur de l’Industrie..

Dans une allocution à l'ouverture de la Conférence nationale sur la relance industrielle, le Président de la République, M. Abdelamadjid Tebboune, a indiqué que l’organisation de cet événement vient, après le parachèvement de l'édifice constitutionnel et institutionnel, pour mener, cette fois, de nouvelles réformes dans le secteur de l’industrie, sur lequel l’État compte comme l'un des piliers du développement durable et un motif essentiel du véritable développement économique. « L'objectif est d'augmenter la contribution de l'industrie au PIB de 7 à 10% ce qui contribuera, sans aucun doute, à la création d'emplois dans toutes les régions du pays, et conduira à une réduction des importations industrielles » a-t-il dit.

 Ce défi peut être relevé, selon le Président de la République, M. Abdelamadjid Tebboune, par des étapes pratiques et concrètes, à savoir : l’aide à la finalisation de projets en cours ou ceux suspendus, le traitement des demandes pour bénéficier des avantages octroyés par l'État au profit des investisseurs au niveau de l'Agence nationale de développement de l'investissement (ANDI). Dans ce cadre, il a été procédé, jusqu'à fin novembre 2021, à la levée du gel sur 581 dossiers en plus de la levée du gel sur 356 demandes supplémentaires au cours de la première semaine de décembre 2021, ce qui permettra la création de 75.000 postes d’emploi.

Il s’agit aussi de la création du guichet unique en vue de faciliter l'obtention d'autorisations administratives et définir les délais autorisés à l'administration pour la délivrance de ces autorisations, de garantir le foncier industriel aux investisseurs dans de brefs délais à travers des agences spécialisées qui n'ont aucune relation avec l’administration et enfin de fournir les fonds nécessaires pour financer des projets industriels auprès des banques nationales.

Quatre ateliers autour du développement industriel..

En plus d’une exposition réservée aux banques nationales, quatre ateliers dont le soutien aux entreprises et à la promotion de la production nationale et des exportations ; l'amélioration du climat d'investissement ; la gouvernance des entreprises publiques économiques et le rôle de l'État et l'intégration, la diversification et le développement de la compétitivité, ont été organisés en marge des travaux de Conférence nationale sur la relance industrielle.

Les travaux de ces ateliers ont débouché sur des recommandations pratiques afin de venir à bout des obstacles empêchant le décollage industriel. Il s’agit notamment de l'amélioration de l'attractivité de l'investissement et du capital étranger, à travers la mise en place de mécanismes efficaces au niveau des représentations diplomatiques de l'Algérie à l'étranger et aussi de la création de zones de libre échange à même de drainer l'investissement et de développer le marché de l'emploi, à travers la garantie d'une main d'œuvre qualifiée formée et spécialisée à la faveur du renforcement des liens entre le marché du travail et les établissements d'enseignement.

Les recommandations ont également porté sur l’impératif de mettre en place l'Agence nationale du foncier industriel, qui doit être dotée des moyens juridiques et matériels nécessaires lui permettant de s'acquitter convenablement de ses missions et de moderniser les banques et d'adapter leurs prestations aux exigences de concrétisation des projets d'investissement, de sensibiliser les entreprises économiques à entrer en bourse, ainsi que de mobiliser les valeurs mobilières pour financer l'investissement à travers le marché financier.


Une politique industrielle répondant aux attentes des acteurs économiques..

    Intervenant au terme des travaux de la conférence, le Premier Ministre, M. Aïmene Benabderrahmane, a souligné que la politique industrielle que le Président de la République entend mettre en œuvre, répond aux attentes des acteurs du circuit économique national, et est en mesure d'amorcer un changement profond dans la structure de l'économie nationale et hisser la part du secteur de l'Industrie dans le PIB.

Cette rencontre a constitué une autre phase pour prouver que nous avançons résolument vers une sortie de la gestion instantanée et conjoncturelle sans vision, vers une gestion fondée sur des plans étudiés via lesquels nous œuvrons à mettre le train sur la bonne voie et redresser les processus erronés


    Dans ce cadre, il a affirmé que le foncier sera géré dans le cadre d'une approche purement économique et dans la transparence absolue.

    « Compte tenu de l'importance majeure que revêt le foncier industriel en tant que pilier principal de la production industrielle, le Président de la République a enjoint le Gouvernement d'assainir les fonciers : industriel, agricole et touristique, en œuvrant à son exploitation optimale, d'autant qu'il a été l'un des moyens les plus utilisés dans le pillage du denier public et la spéculation », a fait savoir le Premier Ministre, M. Aïmene Benabderrahmane.

    Ainsi, les résultats préliminaires du recensement font état de plus de 628 zones d'activité et de 65 zones industrielles en activité, réparties au niveau de 54 wilayas du pays sur une superficie s'élevant à plus de 27.000 hectares.

    Selon les données présentées par le Premier Ministre, M. Aïmene Benabderrahmane, plus de 14.700 lots de terrain octroyés ne sont pas exploités à ce jour.

J’ai donné des instructions à l'effet de trouver les modalités adéquates pour résoudre ce problème avant la fin de l'année et de parachever la révision du cadre juridique relatif au système de concession des terres relevant des domaines de l'État dédiées à la réalisation des projets d'investissement 

    La création prochaine de l'Agence nationale du foncier industriel, poursuit le Premier Ministre, M. Aïmene Benabderrahmane, constituera une solution radicale à la question du foncier, devant être géré dans l'avenir selon une véritable approche économique et dans la transparence totale, loin de toute intervention directe des administrations.

   Il, a, par ailleurs, souligné les efforts consentis par l'État dans la promotion de l'investissement, à travers les dépenses destinées à réduire le taux d'intérêt des crédits d'investissement versées par le trésor public, estimées à 711 milliards de dinars pour la période 2011-2020, c’est un montant qui traduit le volume des investissements à l'origine de ces réductions profitables aux secteurs, public et privé.

Remise d'autorisations exceptionnelles à 26 projets d'investissement suspendus

    Lors de la clôture de la Conférence nationale sur la relance industrielle, le Premier Ministre a procédé à la remise d’autorisations exceptionnelles et d’attestations d'entrée en exploitation au profit de 26 projets d'investissement suspendus bien que prêts au lancement.

    Cette démarche s'inscrit dans le cadre de la régularisation de la situation des projets prêts mais pas encore lancés pour des raisons administratives.

    Les 26 entreprises bénéficiaires de ces autorisations, activent dans divers domaines tels que l'industrie, l'agriculture, l'énergie, le bâtiment, les travaux publics, les énergies renouvelables, le traitement et le recyclage des déchets ménagers, les hôpitaux et les hôtels touristiques.

   Ces projets sont répartis sur plusieurs zones industriels et d'activités, notamment celles situées dans les wilayas du Sud et les hauts plateaux et dans des zones reculées, ce qui aura un impact social important notamment au regard du nombre important des postes d'emploi directs et indirects à créer.


#Relance industrielle

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